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LES FRERES SISTERS ("THE SISTERS BROTHERS"-2018)

Publié le 24/09/2018 à 16:28 par meek Tags : éléments heureux sur chevaux coup film peinture richesse homme cheval rouge roman femme histoire vie animal
LES FRERES SISTERS ("THE SISTERS BROTHERS"-2018)

Réalisateur: Jacques Audiard

Interprétation: John C. reilly, Joaquin Phoenix, Jake Gyllenhaal, Riz Ahmed

Production: Pascal Caucheteux, Michel Merkt, Michael De Luca, Allison Dickey et John C. Reilly pour Annapurna Pictures, Apache Films, Michael De Luca Productions, Page 114 Productions et Why Not Productions

 

REMARQUES:

-Depuis les films tournés par Jean Durand en Camargue, avec Joë Hamman, à l'époque héroïque du muet, Jacques Audiard est sans doute un des très rares Français, sinon même le seul, à avoir réalisé un western, a fortiori en Amérique et avec des acteurs du cru.

-Et il s'en tire haut la main. Son western comprend des éléments classiques, qu'on est heureux de retrouver: les cow-boys sur leurs chevaux, les immenses étendues et les terres libres de l'Ouest (magnifiques paysages de montagnes et de sapins), les bivouacs etc.

-Mais d'autres notations sont plus originales: les coups de feu résonnent plus fort, les saloons sont plus sombres et ressemblent à des sortes de lupanars (pas de girls empanachées, pas de tour de chant, pas de roulette...), les cow-boys découvrent la brosse à dents et la poudre dentifrice et même la chasse d'eau (dans un hôtel de San Francisco, dont on nous montre une rue grouillante et animée).

-Mais, surtout, ce qui fait l'intérêt de ce film, c'est la peinture des caractères. Leur richesse psychologique est étonnante et nous les rend attachants, quels que soient les méfaits de certains d'entre eux. Le personnage incarné par John C. Reilly est particulièrement intéressant. Voilà un homme assez fruste d'apparence qui, avec son frère cadet (Joaquin Phoenix) est l'exécuteur des basses oeuvres d'un commanditaire qui se fait appeler commodore. John C. Reilly tue ses victimes sans sourciller et les achève de sang froid. Il n'en est même plus à les compter. Mais, dans le même temps, cet homme a des sentiments d'une délicatesse innée. Il prend soin de son frère, et accourt quand il l'entend sangloter (même si c'est une farce), il s'attache à son cheval, auquel il donne un nom, il l'encourage et le soigne. Quand l'animal meurt, c'est un déchirement. Le soir, il porte à ses lèvres une étole rouge, que lui a confiée une institutrice, qu'il a dû courtiser dans le temps. Il paie même une prostituée pour jouer le rôle de la maîtresse d'école et lui confier l'étole, accompagnée de paroles romantiques. La pauvre femme, peu habituée à ces mignardises, en est toute retournée!

-Le scénario, sans être d'une originalité exceptionnelle, est adroit et la mise en scène soutient le rythme d'une intrigue assez captivante. Et cette histoire de tueurs qui finissent par s'associer à leur victime (Riz Ahmed), et au détective chargé de l'arrêter (Jake Gyllenhaal), pour exploiter un procédé chimique qui fait briller l'or dans les rivières, est sans cesse attachante.

-A noter aussi le personnage de Riz Ahmed, qui veut trouver de l'or pour fonder un phalanstère en Californie. Son idéalisme et son respect pour les êtres sonnent étrangement dans l'univers brutal du western.

-Ces deux frères, fatigués par leur vie et obligés de fuir sans cesse, sont hantés par la figure d'un père dément, que John C. Reilly a dû se résoudre à tuer. Attachés l'un à l'autre, ils parlent de la famille, du temps qui passe, de leurs projets. Les liens étroits qui les unissent structurent le film et lui confèrent le ton d'une méditation sur la vie. A la fin, ils retournent vivre dans la ferme familale où leur mère, après les avoir accueillis à coups de fusil, finit par les prendre dans ses bras.

-Avec une admirable économie de moyens, John C. Reilly donne à cette figure d'homme un peu monolithique, à la fois fruste et délicat, un relief surprenant.