Réalisateur: Lewis R. Foster

Interprétation: Ray Milland, Arlene Dahl, Wendell Corey, Laura Elliot

Production: William H.Pine et William Thomas pour Clarion Productions

REMARQUES:

-Un film d'aventure, sur fond de comédie policière, ayant pour cadre une Jamaïque de carte postale.

-Un manoir perché sur une colline, qui domine la mer, un coffre recherché au fond de la mer, dans lequel se trouverait la preuve que la grande maison appartient à d'autres propriétaires, parents éloignés des actuels possesseurs.

-Ceux-ci forment une curieuse famille: le fils (Wendell Corey) laisse aller à vau-l'eau l'héritage familial et la mère (Carroll McComas) vit dans ses chimères et taquine la bouteille. Seule la fille (Arlene Dahl) s'efforce de préserver le domaine.

-La Jamaïque dépeinte ici est encore une colonie britannique. Le film ne remet pas le moins du monde en cause le régime colonial, bien au contraire. Les domestiques, à commencer par le majordome (qui est aussi un "sorcier" vaudou), sont tous des "natifs", comme on les appelle dans le film. Quand les maîtres blancs (Arlene Dahl et Ray Milland) daignent les visiter, dans un de leurs villages, c'est pour les voir aussitôt danser. La danse est en somme la manifestation d'une sorte d'instinct primitif. Les autochtones sont faits pour ça, et pour se consacrer à des rites vaudous, dont le spectacle fait passer sur l'échine civilisée des blancs un délicieux frisson d'effroi.

-Les scènes de chasse au "trésor" (il s'agit de retrouver le fameux coffre, enfoui au fond de la mer) sont très mornes. Les plans sous-marins, avec ces antiques scaphandres à la Jules Verne, ont même un ton comique involontaire. Quant à l'intrigue policière, elle aurait pu être imaginée par une Agatha Christie en mal d'inspiration.

-La chevelure rousse d'Arlene Dahl flamboie aux feux du Technicolor. Sa classe et son charme en font toujours une des actrices les plus séduisantes d'Hollywood.